Le
gouvernement actuel, et avant lui l’ancienne majorité de droite et du centre
ont souhaité s’emparer de ces épineux sujets : simplifier le
« mille-feuille» administratif, diminuer le coût des collectivités,
accroître leur efficacité et leur compétitivité, localement, nationalement, et
internationalement.
Pour
ce faire, redéfinir leurs compétences et redessiner leurs périmètres est
nécessaire. Autrement dit, deux
questions à résoudre pour le législateur : qui fait quoi ? Et dans
quelles limites géographiques?
Tout
d’abord, force est de constater l’absence de clarté sur le « qui fait
quoi » : les compétences, ou « responsabilités » de chaque
catégorie de collectivité n’apparaissent pas suffisamment en l’état des débats.
Cela est améliorable, mais constitue une faiblesse.
Ensuite,
se pose la question du périmètre, de la taille des territoires, de leurs redécoupages. Et là, c’est le drame ! En quelques mots :
Lors d’une réunion de travail à la Région vendredi dernier, le 16 mai, l’hypothèse d’un rapprochement avec la région Centre avait été évoquée par l’actuelle majorité du Conseil Régional de Poitou-Charentes. De droite ou de gauche, charentais-maritimes et charentais nous avons exprimé notre refus de cette proposition absurde tout en exprimant notre volonté de rejoindre l’Aquitaine.
Lors d’une réunion de travail à la Région vendredi dernier, le 16 mai, l’hypothèse d’un rapprochement avec la région Centre avait été évoquée par l’actuelle majorité du Conseil Régional de Poitou-Charentes. De droite ou de gauche, charentais-maritimes et charentais nous avons exprimé notre refus de cette proposition absurde tout en exprimant notre volonté de rejoindre l’Aquitaine.
Coup
de théâtre mardi soir, Madame Royal, désormais Ministre de l‘Ecologie, fait
connaître l’intention de deux régions,
Poitou-Charentes et, désormais, Pays-de-La-Loire, de discuter d’un rapprochement.
Cela
me choque. N’étant plus
présidente de la région, elle outrepasse très largement ses prérogatives. Si dans le théâtre
politique, Madame Royal a pu jouer le rôle de protectrice des opprimés, elle finit par se conformer à cette formule
de Pascal : « qui fait l’ange fait la bête ». Et ce comportement consiste ici à vouloir voler la conduite de leurs destins aux habitants de Poitou-Charentes, a fortiori ceux de la Charente-Maritime, de la Charente, et de la Saintonge. L’Université pour la
Haute-Saintonge, c’est Bordeaux, ou La Rochelle. Certainement pas Orléans ou Nantes.
Certains
analyseront ce comportement de Madame Royal comme une « peur de
l’insignifiance » ou comme un acte de démesure. Peu importe.
Si sa promesse d'une démocratie participative est aux oubliettes, ce qui compte aujourd’hui,
c’est d'exercer notre « droit à décider de nous-même ».
La préservation de la région Poitou-Charentes peut être un objectif légitime.
Mais il est bien moins prioritaire que de permettre à chacun de défendre ce qui
est juste. Faire de la France un pays de collectivités « hors-sol »,
abstraites, c’est la déconnecter d'elle-même. Cela n’est
pas souhaitable. Décidons ensemble de notre avenir.
Madame Royal, pardonnez nos offenses comme nous pardonnerons à ceux qui nous ont offensé.
Madame Royal, pardonnez nos offenses comme nous pardonnerons à ceux qui nous ont offensé.
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