mercredi 4 décembre 2013

L'open data en Région: un plus pour la démocratie locale et l'innovation

L'"Open Data" peut apparaître comme un terme barbare. Pourtant, il s'agit d'une démarche très saine. L'ensemble des informations ou "données"que possède une administration, est mis à disposition du public au format numérique, en vue de son usage à des fins démocratiques, économiques, sociales.

L' initiateur le plus connu de ce processus a été Barack Obama, dès 2008. En France, le Gouvernement avait lancé cette démarche en 2011.  L'actuelle majorité tend à la prolonger et à la développer.

Sur un plan plus local,  il entre dans la compétence des collectivités régionales de s'engager dans l'ouverture des données et d'aider les territoires qui les constituent à se lancer dans cette voie.

Concrètement, une administration dispose de données sur tel ou tel secteur, économique, social, géographique etc ... A l'instar du travail formalisé par la mission Etalab à l'échelle nationale, elle constituera et mettra à la disposition du public, les jeux d'informations ou de données dont elle dispose.

Cette collectivité pourra facilement et à moindre coût permettre à des développeurs, entrepreneurs, et toutes parties prenantes, de s'en emparer en vue de voir émerger des services innovants, à l'instar de ce que font déjà certaines collectivités locales en France. Cela a permis par exemple de développer une application mobile qui référence les marchés et les commerces de restauration ambulants ou les espaces de pique-nique à proximité, comme en Gironde, ou encore de rendre accessible l'ensemble des données de transport, de stationnement. On pourrait imaginer également des applications en matières de services à la personne, d'éducation etc ... Le champ du possible est très large !

Ainsi qu'il a pu être écrit, l'Open Data favorise la croissance de l'économie numérique.

A ce jour, la majorité du Conseil Régional de Poitou-Charentes a été sollicitée à plusieurs reprises. Sans retour cependant. Précisons ici que la Présidente - Ségolène Royal - a initialement choisi d'orienter son action sur les infrastructures par la création d'une Société Publique Locale (SPL). Or, si cette intention n'est pas en soi mauvaise, départements, agglomérations, intercommunalités se sont engagées antérieurement sur ce déploiement . Aussi, la Région pourra, à l'instar de ce que l'intergroupe d'Alternance (l'opposition) lui a plusieurs fois proposé,  initier une offre complémentaire à celles déjà engagées par ces collectivités en concentrant son action sur la création d'un "arrière-pays" numérique, autrement dit sur les usages qui seront faits des infrastructures. S'engager dans la démarche de l'Open Data pourrait être un stimulant.

Cependant, face à l'inertie des pouvoirs en place, il m'est apparu nécessaire de prendre l'attache de l'Etat, et particulièrement  du Premier Ministre, qui avait récemment invité les pouvoirs publics à se mobiliser sur ce point. Il n'est pas inutile de souligner que l'Acte III de la décentralisation pourrait constituer une opportunité pour renforcer la mise en place de l'Open Data "par" et "dans" les régions.

A suivre ...


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