Co-écrit avec Vincent You, Conseiller Régional d'Angoulême (16)
C’est cette question profonde, empruntée à la communication des années 80, que pose le dernier buzz de Ségolène Royal.
Alors
qu’à notre fonction de Conseillers Régionaux d’opposition, nous travaillions à
quelques questions de fond (propositions pour relier compétence économique et responsabilité pour l’emploi; comment aider les salariés d’Heuliez et non la
promesse de notre Présidente,) voici que, badaboum, le
drame ! Le cliché est tombé sur nos écrans. Ils avaient rhabillé la
République pour l’hiver.
Figurant
la « Liberté guidant le peuple », mais le buste couvert, Ségolène
Royal désigne implicitement ce qu’elle ne dévoile pas : son cœur.
Dans
sa belle tunique blanche, c’est tout à la fois l'évocation d'une future mariée, élégante, mais un
brin pudibonde, et une militante convaincue, qui invite, en masquant le poitrail
de Marianne, à faire vibrer les imaginaires débridés des lecteurs. Pourtant, à aucun moment, le peintre romantique ne caricature l’idéal qu’il représente.
Chez Delacroix, la République est la liberté, seins nus. Elle exhibe son palpitant
parcequ’elle aime le peuple, et qu’elle est la France.
Madame Royal cache son cœur. Faut –il le regretter ? En garnements que nous sommes, nous nous sommes d’abord dit oui , bien entendu, et plus encore. Mais notre réponse est non. En toute chose, il faut savoir raison garder. Bien sûr, il y a les bonnes mœurs. Mais surtout, si cette image est un symbole, ce dernier n’est pas nécessairement celui auquel on pense.
Madame Royal cache son cœur. Faut –il le regretter ? En garnements que nous sommes, nous nous sommes d’abord dit oui , bien entendu, et plus encore. Mais notre réponse est non. En toute chose, il faut savoir raison garder. Bien sûr, il y a les bonnes mœurs. Mais surtout, si cette image est un symbole, ce dernier n’est pas nécessairement celui auquel on pense.
Ce
cliché est l’évocation d’une pensée politique aseptisée qui travestit la Liberté en en masquant la chair, le symbole d’une gauche qui a peur des bruits et des
odeurs. Il est celui d’une génération de
décideurs politiques qui n’a pas connu le chômage et pour qui le combat se
déroule dans les salons des photographes. Enfin, ce cliché met en scène une
élue qui après dix ans en fonction, préfère
la bobèche à l’action, la représentation
à la réalité. Shakespeare faisait dire, dans La Tempête, à son personnage Prospero : "Nos divertissements sont finis. Ces acteurs,/J'eu soin de le dire, étaient tous des esprits:/Ils se sont dissipés dans l'air, dans l'air subtil./Tout de même que ce fantasme sans assises".
Souhaitons que ce ne soit pas l’avenir du désir républicain.
Souhaitons que ce ne soit pas l’avenir du désir républicain.
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